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Le gouvernement  retire des titres miniers à des sociétés soupçonnées de fraude

Le gouvernement du Burkina Faso a pris une décision forte dans le cadre de sa lutte contre la criminalité financière. Réuni en Conseil des ministres ce jeudi 9 octobre 2025, sous la présidence du Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré,  le gouvernement a procédé au retrait de titres miniers à plusieurs entités et à un individu. 

Cette mesure s’inscrit directement dans l’application de la nouvelle législation minière visant à assainir le secteur.

Les entités et individus visés par la sanction

L’arrêté gouvernemental, basé sur un rapport du ministère chargé des Mines, concerne spécifiquement quatre détenteurs de permis. Les titres miniers ont été retirés à Mahanmoudou Ouédraogo, ainsi qu’aux sociétés Salma International SARL, Salma Mining SA et Mining International Service SARL

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Le Conseil des ministres a adopté le rapport relatif à ce retrait de titres miniers en précisant qu’il se ferait sans indemnisation ni dédommagement, conformément aux dispositions légales en vigueur. La raison principale de cette action est l’existence de poursuites judiciaires à l’encontre des personnes physiques et morales citées. Les services compétents ont en effet établi que ces entités étaient inculpées par le juge d’instruction du Tribunal de grande instance Ouaga 1. 

Les chefs d’accusation sont particulièrement graves, incluant la vente de parcelles nues lors d’une opération de promotion immobilière, l’abus de biens sociaux, la soustraction frauduleuse à l’impôt, l’enrichissement illicite, et surtout le blanchiment de capitaux. Ces poursuites justifient pleinement le retrait de titres miniers.

Un cadre légal strict pour la détention de titres miniers

La décision s’appuie sur la loi portant Code minier du Burkina Faso. Cette loi est claire : elle interdit la détention de titres miniers aux personnes physiques ou morales reconnues coupables ou faisant l’objet de poursuites pour fraude ou blanchiment de capitaux

En conséquence, le retrait de titres miniers a été décidé dans le strict respect de ce cadre légal. Le Conseil des ministres a immédiatement statué sur le sort des sites miniers désormais vacants. L’exploitation de ces sites sera reprise par la Société de participation minière du Burkina Faso (SOPAMIB)

Cette orientation stratégique confirme la volonté du gouvernement de nationaliser l’exploitation des ressources au profit de l’État après le retrait de titres miniers motivé par des manquements éthiques et légaux. Cette transition marque une nouvelle étape dans la gestion des richesses souterraines du pays. 

CAROL SAWADOGO 

 

 

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