Souveraineté africaine : l’héritage de Sankara remis au goût du jour
L’esprit révolutionnaire de Thomas Sankara a été ravivé lors de la Rencontre internationale carrefour africain Thomas Sankara (RICA-TS), organisée en prélude à la 38ᵉ journée d’hommage à l’ancien chef d’État.
Du 12 au 14 octobre 2025, cet événement majeur à Ouagadougou a réuni des participants de plus de 25 pays autour du thème : « Héritiers de Thomas Sankara : jeunesse debout ! »
Raviver la dignité et l’engagement anti-corruption
L’objectif central de cette rencontre est de consolider l’ancrage des valeurs sankaristes, renforcer l’unité nationale burkinabè et réaffirmer l’engagement pour une Afrique unie, prospère et dotée d’une véritable souveraineté africaine.
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Présidant la cérémonie d’ouverture, le ministre de la communication, de la culture, des arts et du tourisme, Gilbert Ouédraogo, a souligné que l’enseignement de Sankara sur l’indépendance véritable guide les actions du gouvernement actuel, qui place la souveraineté africaine au cœur de ses décisions.
Le Colonel-major Daouda Traoré, président du Comité international mémorial Thomas Sankara, a rappelé que Sankara a prouvé qu’un pays « pauvre et endetté pouvait être riche en dignité ». Il a lancé un appel vibrant aux jeunes : « Refusez la corruption, refusez la compromission, et marchez fièrement ensemble sur le chemin de l’intimité. »
Sankara : plus qu’un nom, un appel permanent
Pour Étienne Lompo, coordonnateur du projet de construction du mémorial, l’héritage de Sankara, plus de trente ans après son assassinat, représente « un pas, une vision, un refus de la soumission, un appel permanent à la justice ».
Il a insisté sur le fait que le destin de l’Afrique doit être forgé « par les Africains, pour les Africains et avec la jeunesse en première ligne », réitérant que l’Afrique est « une terre d’avant-garde » capable d’assurer sa propre Souveraineté Africaine.
La rencontre a été l’occasion d’aborder les questions fondamentales guidant la réflexion des participants. Le Colonel-major Daouda Traoré a interpellé la jeunesse sur la manière de défendre et d’inventer la souveraineté africaine face aux « pillages économiques de l’impérialisme » et aux « pièges monétaires ».
Il a également mis l’accent sur la nécessité de s’organiser contre les injustices sociales du système néocolonial et de mener l’offensive contre les forces divisionnistes afin de bâtir une Afrique autosuffisante et créatrice de sa propre destinée. Le Mémorial Thomas Sankara et ses douze compagnons d’infortune reste un rappel constant que les idées justes de souveraineté africaine ne meurent jamais.
CAROL SAWADOGO