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Deux hommes, un gendarme et un guérisseur accusés de séquestration et vol aggravé

Deux hommes, un gendarme et un tradi-praticien, comparaissent pour séquestration et vol aggravé devant le tribunal de grande instance de Ouaga 1. Une affaire qui met en lumière les dérives inquiétantes de ceux censés protéger ou soigner.

 

Quand la loi et la tradition basculent dans la dérive

Le vendredi 3 octobre 2025, la chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Ouaga 1 a jugé une affaire hors du commun. Un adjudant de gendarmerie et un tradi-praticien étaient poursuivis pour séquestration et vol aggravé, des faits survenus en août dernier.

Selon l’acte d’accusation, les deux hommes  auraient illégalement séquestré un orpailleur dans un kiosque, avant de lui voler son téléphone et de retirer 440 000 F CFA de son compte mobile. L’enquête révèle que la victime, venue à Ouagadougou pour des soins, s’était réfugiée chez le tradi-praticien après une soirée bien arrosée dans un maquis.

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Mais au lieu de l’aider, le duo aurait transformé son refuge en lieu de séquestration et de spoliation. Le parquet, qualifiant les faits de graves, a requis 60 mois de prison dont 24 mois ferme et une amende de 3 millions de francs CFA pour le gendarme, et 60 mois ferme pour le tradi-praticien, assortis de la même amende.

Le parquet a également demandé une contrainte judiciaire de six mois contre les deux hommes pour séquestration et vol aggravé. Le dossier est mis en délibéré pour le 10 octobre. Cette affaire de séquestration illustre une fois de plus la frontière parfois floue entre autorité, abus et trahison de confiance. 

AMINA KABO DJARMAH

 

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