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Réformes budgétaires et contrôle des ONG : le Burkina Faso renforce ses mécanismes

Le Conseil des ministres, réuni le jeudi 16 octobre 2025 et présidé par le Capitaine Ibrahim Traoré, a marqué un tournant avec l’adoption de plusieurs décrets et un projet de loi de finances, s’inscrivant dans le cadre des réformes engagées pour une meilleure gouvernance et la consolidation de la Révolution Progressiste Populaire. 

Ces décisions visent à améliorer le contrôle financier et à encadrer la résidence des étrangers. 

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Domiciliation obligatoire des comptes des ONG et associations

 L’une des réformes  concerne désormais les Organisations non gouvernementales (ONG) et les associations agréées. Un décret adopté les oblige à domicilier leurs comptes à la Banque des Dépôts du Trésor. Cette mesure, expliquée par la ministre déléguée chargée du Budget, Fatoumata Bako/Traoré, a pour objectif de renforcer le suivi financier de ces entités, de faciliter le contrôle par les autorités compétentes et de lutter efficacement contre le blanchiment de capitaux. C’est un pas important vers plus de transparence dans le financement de ces structures. 

Le Conseil a également adopté une réforme relative au statut de résident. Un décret fixe désormais les conditions d’obtention du statut de résident permanent au Burkina Faso. 

Ce statut est désormais réservé aux personnes ayant résidé de façon ininterrompue dans le pays pendant au moins cinq ans. Cette décision vise à mieux encadrer l’installation durable des étrangers dans le pays. 

Enfin, le gouvernement a validé le Projet de loi de finances (PLF) pour l’année 2026. Ce projet prévoit des recettes estimées à 3 431,5 milliards FCFA et des dépenses s’élevant à 3 918,3 milliards FCFA. Il en résulte un déficit prévisionnel chiffré à 486,8 milliards FCFA.  

Ces chiffres témoignent des ambitions et des défis budgétaires que le Burkina Faso s’apprête à relever. L’adoption de ce projet s’inscrit pleinement dans la continuité des réformes visant une gestion plus rigoureuse des finances publiques. 

CAROL SAWADOGO 

 

 

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