Burkina Faso : Démantèlement d’un réseau d’espionnage dirigé par l’ONG INSO
Le gouvernement burkinabè a annoncé le démantèlement d’un réseau d’espionnage impliquant l’ONG « International Ngo Safety Organisation » (INSO), lors d’une conférence de presse tenue le 7 octobre 2025 à Ouagadougou. Le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, a révélé que l’ONG, active depuis 2019, était suspectée de collecter des informations sensibles pour le compte de pays étrangers.

Selon le ministre, l’INSO avait pour objectif de recueillir des données sur des sujets sécuritaires, politiques et administratifs, mettant en péril la sécurité nationale. Les enquêtes, lancées en janvier 2025, ont révélé que l’ONG s’intéressait notamment aux convois militaires, aux effectifs des Forces de défense et de sécurité (FDS), ainsi qu’aux mouvements des terroristes.
ONG INSO : salaires mirobolants à l’origine d’une crise nationale
La situation devient inquiétante alors que le ministre évoque l’implication de nationaux, attirés par des salaires très élevés. Les responsables de l’ONG, dont le directeur, Jean Christophe Emile Pegon, a admis avoir dirigé la collecte d’informations sensibles, affirment que ces données seraient utilisées pour le compte de partenaires financiers et d’autres ONG.

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Malgré la suspension de l’ONG par le gouvernement en juillet 2025, des activités clandestines ont continué, entraînant l’arrestation de sept employés, y compris la directrice adjointe. Les salaires mirobolants, allant jusqu’à 3,5 millions de FCFA par mois pour certains cadres, ont été mis en avant comme un moyen de trahison.

Le ministre de la Communication a exhorté les citoyens à signaler tout comportement suspect pouvant porter atteinte à la sécurité de la nation. Les inculpés seront traduits devant le procureur pour espionnage et trahison, conformément au code pénal burkinabè.
Flora BARO