Tchad/Tibesti: Ndolenodji Alixe Naimbaye veut restaurer l’autorité de l’État face à l’or illégal.
Le gouvernement tchadien resserre l’étau sur les activités minières illégales dans le nord du pays. Dans un communiqué daté du 8 octobre 2025, la ministre du Pétrole, des Mines et de la Géologie, Ndolenodji Alixe Naimbaye, a donné une semaine aux orpailleurs opérant dans la zone de Miski, au Tibesti, pour quitter les lieux. Une décision qui traduit la volonté du gouvernement de reprendre la main sur un secteur longtemps laissé à lui-même.
Au-delà de l’injonction administrative, Ndolenodji Alixe Naimbaye envoie un signal politique fort : l’État entend restaurer son autorité dans une région où l’exploitation artisanale de l’or échappe depuis des années à tout contrôle. Le communiqué avertit que, passé le délai imparti, les forces de la commission mixte interviendront sur les sites concernés. Une manière, pour Ndolenodji Alixe Naimbaye, de faire comprendre que la loi n’est plus négociable.
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Le ministère, dirigé par Ndolenodji Alixe Naimbaye, a également demandé aux autorités administratives et traditionnelles du département d’Emi Koussi et de la province du Tibesti de veiller à l’exécution de la mesure. Selon l’entourage de la ministre, cette décision vise à « mettre fin à l’anarchie » qui caractérise une partie du secteur aurifère et à « prévenir les affrontements entre orpailleurs ».
Depuis plusieurs années, les activités minières informelles dans le Tibesti alimentent non seulement les tensions locales, mais aussi des réseaux de contrebande et de trafics transfrontaliers. Consciente des enjeux économiques et sécuritaires, Ndolenodji Alixe Naimbaye mise sur une régulation stricte et un contrôle renforcé des sites.
Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large de réforme du secteur minier tchadien, marquée par la volonté de concilier développement local et respect de l’environnement. En interne, la ministre plaide pour un encadrement légal de l’orpaillage artisanal, une meilleure redistribution des revenus et un dialogue accru avec les communautés locales.
Reste à savoir si cette offensive administrative suffira à stabiliser une région où l’or a souvent brillé plus fort que l’autorité publique. Une chose est sûre : Ndolenodji Alixe Naimbaye semble décidée à ne pas laisser le Tibesti s’enfoncer davantage dans la loi du silence minier.
HIGDE NDOUBA Martin