Tchad: qui trompe le président Mahamat Idriss Déby Itno ?
Le Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno s’est rendu, sans tambour ni trompette, jeudi 02 octobre, au Centre Hospitalier Universitaire de la Mère et de l’Enfant (CHU-HME) et au Centre Hospitalier Universitaire de la Référence Nationale (CHU-RN). Ce qui devait être une simple visite d’inspection s’est transformé en un constat amer.
La santé publique tchadienne continue de souffrir d’un manque criant de moyens. Pourtant, les rapports transmis à la présidence en disent le contraire.
Le verdict est tombé
Le Chef de l’État a constaté de ses propres yeux les insuffisances, dans les couloirs des urgences pédiatriques, de la maternité et du service de néphrologie:. des malades entassés, des familles désespérées, des équipements vétustes, et un personnel médical qui, malgré son abnégation, se bat avec des moyens dérisoires.
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Une déception
“Je suis déçu par ce que j’ai vu. Il y a une grande différence entre les rapports qui me parviennent et les réalités du terrain”, déplore Mahamat Idriss Déby Itno, soulignant l’écart entre les documents officiels et la réalité des hôpitaux. Le fossé est immense.
Cette déclaration résonne comme un désaveu des institutions censées l’informer. Si les rapports officiels ne reflètent pas la réalité , qui trompe le président ? Le problème n’est pas seulement celui des hôpitaux, il est celui de la gouvernance, de la transparence et de la reddition des comptes.
Mais à qui doit-on jeter la première pierre ? Cette situation n’est pas une découverte et non plus une information. Depuis, les médias dénoncent les conditions de travail du personnel soignant et la prise en charge indignes des patients.
Malheureusement le pays consacre des milliards à d’autres priorités. Faut-il attendre une visite surprise du Chef de l’État pour constater ce que tout le monde sait déjà ?
L’urgence d’agir
L’heure n’est plus aux déclarations mais aux actions concrètes. La visite du Chef de l’État Mahamat Idriss Déby Itno doit être plus qu’un coup d’éclat. Elle doit marquer un tournant. La santé n’est pas un luxe, c’est un droit fondamental. Et aujourd’hui, ce droit est bafoué.
La seule question qui nous ronge l’esprit: quelle place la santé occupe-t-elle réellement dans les 12 chantiers et 100 actions du président Mahamat Idriss Déby Itno ?
HIGDE NDOUBA Martin