Économie informelle : la CNEI-BF dénonce une tentative de récupération politique
La Coalition des Associations de l’Économie Informelle pour la Paix et la Cohésion Sociale au Burkina Faso a pris la parole le mercredi 11 juin 2025 à Ouagadougou. La faîtière a cherché à dissiper les doutes entourant le renouvellement de ses instances, un processus essentiel pour une meilleure organisation de l’économie informelle du pays.
La légitimité du Congrès de novembre 2024 réaffirmée
Cette sortie médiatique visait à rétablir la vérité et à répondre aux accusations portées par un groupe dissident, soulignant l’importance de la transparence au sein de la faîtière du secteur informel.
Devant une assemblée de journalistes, la Coalition a fermement rappelé que le congrès du 28 novembre 2024, tenu à Tenkodogo, s’est déroulé dans le strict respect des textes et des procédures en vigueur. Harouna Kaboré le porte-parole a insisté sur le fait que toutes les étapes du processus ont été précédées de consultations ouvertes, incluant l’ensemble des membres statutaires.
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Il a souligné que même les contestataires actuels étaient présents, ont participé activement et ont même accompagné le processus jusqu’au bout avant d’opérer un « revirement inexpliqué ». Le porte-parole a qualifié cette contestation de « tentative de récupération politique orchestrée par des intérêts extérieurs à la structure », cherchant à déstabiliser le leadership de l’économie informelle.
Abordant le volet juridique, Harouna Kaboré a précisé que la suspension de l’exécution du récépissé délivré en février 2025 ne constitue ni une annulation de ce récépissé ni une dissolution du CNEI-BF. La Coalition a exprimé sa confiance en la justice burkinabè et a choisi de ne pas commenter davantage une affaire toujours en cours, démontrant ainsi son respect pour les institutions du pays et sa volonté de privilégier le dialogue dans le cadre légal pour l’avenir de l’économie informelle.
Transparence et résultats validés par un huissier
Pour garantir la totale transparence du scrutin, un huissier de justice, Maître Raoul Da, avait été sollicité pour constater la régularité des élections. Ces élections ont abouti à la réélection de Salifou Nikiema à la tête du bureau exécutif national, avec un score impressionnant de 96,04 % des voix.
La Coalition a également tenu à saluer l’implication et la présence des autorités locales lors du congrès, notamment le Secrétaire Général de la province du Boulgou, représentant le gouverneur de la région du Centre-Est, ainsi que plusieurs autres officiels, attestant de la reconnaissance de l’économie informelle par les autorités.
Les représentants du secteur de l’économie informelle ont réitéré leur engagement indéfectible à soutenir les réformes engagées par le président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré. Ils ont notamment mis en avant leur appui à l’extension de l’assurance maladie universelle aux travailleurs de l’informel, une avancée majeure pour ce secteur. La coalition a lancé un appel à la vigilance face à ce qu’elle qualifie « d’agenda caché » de certains dissidents, dont les motivations, selon elle, dépassent les simples préoccupations liées à la gouvernance du secteur de l’économie informelle.
CAROL SAWADOGO