Diplômes non reconnus : Un scandale secoue l’Institut Barkey International
La non-reconnaissance des diplômes par le ministère chargé de l’Enseignement supérieur, de l’Institut Barkey International (IBI), a fait l’objet d’une conférence de presse conjointe le 7 juillet 2025 à Ouagadougou.
Des diplômes non reconnus et une amère découverte
La peur s’est emparée des étudiants lorsqu’ils ont appris, via une correspondance ministérielle datée de novembre 2024, que leurs diplômes non reconnus de Technologie Biomédicale Médicale (TBM) et de Licence en Sciences Infirmières et Obstétricales (LSIO) n’avaient aucune valeur aux yeux de l’État burkinabè.
Cette révélation a mis en lumière la clandestinité de ces deux filières au sein de l’IBI, un fait que l’administration de l’institut a elle-même reconnu lors d’une assemblée générale le 17 mars 2025.
Face à la gravité de la situation des diplômes non reconnus, le directeur général de l’IBI avait fait des promesses, s’engageant à trouver des solutions pour les étudiants. Parmi ces engagements figuraient la participation à l’examen national organisé par le ministère chargé de la Santé et le transfert vers des instituts d’enseignement supérieur reconnus.

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Samuel W. Nikiema, représentant des étudiants en TBM, a témoigné de l’échec de ces tentatives. « Premièrement, il a proposé un transfert vers une école de santé située à Tanghin. Il a même collecté de l’argent, je crois, 10 000 FCFA par étudiant à cet effet, pour participer à l’examen national. Mais à notre grande surprise, l’école hôte a refusé à la dernière minute de recevoir les étudiants. »
L’impunité dénoncée malgré les diplômes non reconnus
Une seconde tentative de transfert vers une institution à Kilwin a également échoué, laissant les étudiants avec leurs diplômes non reconnus. Malgré les démarches entreprises, y compris une plainte pour fraude éducative, la situation des étudiants et de leurs diplômes non reconnus reste inchangée.

Dramane Sorgho, porte-parole des parents, a exprimé son indignation face à l’impunité du fondateur de l’IBI « (…) Le fondateur de l’IBI a eu l’audace de nous dire qu’il a ses relations et qu’il ne sera pas inquiété, ni arrêté et qu’il a usé de ses relations afin de ne pas être gardé en vue. Et de fait, jusqu’à aujourd’hui, il est toujours libre, comme si de rien n’était. »
Acculés et sans solution, les étudiants se tournent désormais vers les plus hautes autorités du pays. Ils lancent un appel vibrant au Président du Faso pour qu’il se penche sur leur situation critique liée aux diplômes non reconnus.
Ils sollicitent également l’accompagnement du ministre chargé de l’Enseignement supérieur afin d’être réinsérés dans le système académique et de pouvoir enfin donner un sens à des années d’études et des sacrifices financiers considérables.
CAROL SAWADOGO
