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Détournement des fonds publics au Tchad : des milliards disparaissent dans l’ombre

Selon la banque mondiale,  près de la moitié de la population tchadienne (44,8 %) vit en dessous du seuil de pauvreté national . L’électricité reste inexistante dans de vastes zones, la nourriture devient un luxe et l’accès à des soins de qualité demeure un mirage. Pendant ce temps, les scandales de détournements de fonds publics se multiplient.

Des milliards détournés dans une  seule province 

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Selon le récent rapport de l’Autorité Indépendante de Lutte contre la Corruption (AILC), plus de 6 milliards de francs CFA (6 093 781 068) ont été détournés dans la province du Ouaddaï. Une somme colossale qui aurait pu changer le quotidien de milliers de familles, en finançant l’énergie, l’éducation, la santé ou encore la sécurité alimentaire.

Rien ne peut justifier un tel détournement. C’est un choix politique. Quand l’argent destiné à l’électricité disparaît, des quartiers entiers s’enfoncent dans l’obscurité. Quand le budget de l’agriculture ou de l’importation alimentaire s’évapore, les familles paient leur pain au prix de l’or. Chaque détournement est une condamnation de plus infligée aux pauvres.

Comment comprendre qu’un pays assis sur d’immenses richesses naturelles, notamment le pétrole, l’or et les terres fertiles pour ne citer que ceux-là en arrive à priver ses enfants de lumière et de pain ? La réponse est au bout de nos lèvres. L’argent qui devrait financer les hôpitaux, les écoles, l’électricité et l’alimentation de base est confisqué par des prédateurs insatiables. 

Une promesse trahie

Pourtant, le chef de l’État, Mahamat Idriss Déby Itno, avait promis la zéro tolérance face à la corruption. Mais les révélations de nouveaux détournements se succèdent. Des sommes astronomiques s’évaporent encore et encore dans les poches de ceux qui devraient en assurer la bonne gestion.

HIGDE NDOUBA Martin 

 

 

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