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Sénégal : les familles dans le besoin oubliées par le pouvoir ?

Au Sénégal, les dépenses du gouvernement Sonko font grincer des dents, alors que des dizaines de milliers de familles attendent leurs bourses dans le cadre du PNBSF.

En décembre 2024, au Sénégal, la promesse semblait positive : les bourses familiales devaient être élargies pour des milliers de foyers. En Conseil des ministres, le Président Faye avait « insisté sur la nécessité daméliorer la qualité de vie des citoyens » et des « ménages vulnérables». Problème : depuis, c’est le flou total.

En mars dernier, le gouvernement d’Ousmane Sonko avait assuré que les bourses familiales n’avaient pas été suspendues, quelques heures seulement après que le ministre de la Famille et des Solidarités, Oumar Samb, avait déclaré le contraire. Suspendues ou non, les bourses familiales ne sont, en tout cas, plus versées à des bénéficiaires qui en ont pourtant besoin.

« Sur le plan politique, cette décision pourrait être motivée par une volonté de réorienter les dépenses publiques vers dautres priorités jugées plus urgentes par le gouvernement actuel », indique le média Surnaal. Mais qu’est-ce qui peut s’avérer aussi urgent alors que les 500 000 personnes ayant bénéficié des programmes de bourses familiales attendent leur dû ? Pour rappel, le Programme National de Bourses de Sécurité Familiale (PNBSF), instauré sous Macky Sall, avait pour objectif d’« être porté à un million de ménages », selon le site du PNBSF. En lançant un audit, mais surtout en suspendant les paiements, le gouvernement sénégalais met un grand coup de canif à la cohésion sociale nationale.

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D’autant que, dans le même temps, les autorités sénégalaises dépensent sans compter : commande de centaines de fusils d’assaut par la Direction générale de la police nationale auprès de la société croate HS Produkt, contrat à 317 millions d’euros auprès d’une société turque pour équiper l’armée ou encore achat prévu de 165 véhicules 4×4 pour tous les députés… Le Sénégal dépense sans compter dans des domaines loin d’être prioritaires.

Côté pouvoir d’achat, c’est le néant : promise en juin 2024, la diminution des tarifs du sucre, du riz, de lhuile et du pain n’a pas été visible dans les rayons des supermarchés, et il a fallu une nouvelle annonce de baisse des coûts du riz, en avril dernier, pour éviter une fronde populaire. Dans un communiqué publié lors du bilan du premier anniversaire de l’arrivée de Faye au pouvoir, le Mouvement pour la Défense des Intérêts du Sénégal (MONDIS) écrit qu’il « constate avec regret la flambée des prix des denrées de première nécessité, dans un contexte où de nombreux pères et mères de famille sont licenciés massivement ».

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