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Déstabilisation : La Côte d’Ivoire répond aux accusations du Burkina Faso

La tension monte entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. Suite aux affirmations lancées par le capitaine Ibrahim Traoré, président du Faso, la partie ivoirienne a réagi fermement le 1er octobre 2025, rejetant l’idée selon laquelle elle servirait de base arrière pour la déstabilisation de son voisin. 

Ce différend diplomatique a éclaté après les déclarations du chef de l’État burkinabè, diffusées lors d’un entretien le 28 septembre 2025.

Les déclarations  du président du Faso

Il y a environ quatre jours avant la réponse ivoirienne, le capitaine Ibrahim Traoré s’était montré catégorique. Il avait affirmé sans détour que la Côte d’Ivoire constituait une plateforme pour nuire à son pays. Selon lui, elle abriterait et protégerait les ennemis du Burkina, qui s’y déploieraient pour agir contre le régime en place. 

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Le président Ibrahim Traoré avait  précisé que ces individus hostiles étaient « clairement présents, affichés, protégés, bien logés et même rémunérés » sur le territoire ivoirien. Il s’agissait, selon ses termes, de « tous ceux qui ont voulu certains privilèges et qui n’ont pas eu, » et qui sont désormais « entretenus, sécurisés pour agir contre nous. » 

Ces déclarations ont mis en lumière de profondes fissures dans les relations bilatérales, laissant entendre une implication directe de la Côte d’Ivoire dans la tentative de déstabilisation du pouvoir burkinabè.

La réponse du gouvernement ivoirien

Le 1er octobre 2025, à l’issue du Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a apporté la réponse de son pays.  Il a d’abord tenu à exprimer  « beaucoup de respect pour le chef de l’État du Burkina. » 

Néanmoins, M. Coulibaly a reconnu que la Côte d’Ivoire est « régulièrement accusée. » Il a réaffirmé le devoir d’hospitalité de son pays, tout en insistant sur la condition que « tous ceux qui vivent sur notre sol savent que… ils doivent s’abstenir de certaines pratiques. »

Répondant à un journaliste, Amadou Coulibaly a catégoriquement nié tout intérêt de la Côte d’Ivoire dans la déstabilisation du Burkina Faso. Le porte-parole a souligné que son pays serait le premier à subir les conséquences d’un tel scénario. « Nous n’avons aucun intérêt à ce que ce pays soit déstabilisé, car c’est nous qui en paierions le prix fort, » a-t-il conclu. 

Cette déclaration vise à rejeter fermement les allégations de base arrière et à apaiser la crise, insistant sur le fait que la stabilité régionale est essentielle pour l’intérêt ivoirien. 

CAROL SAWADOGO 

 

 

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