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Niger/Diffa : un atelier renforce les capacités des OSC pour la paix dans le bassin du lac Tchad

Dans un contexte régional marqué par des défis sécuritaires persistants, la ville de Diffa a accueilli cette semaine un important atelier de renforcement des capacités destiné aux Organisations de la société civile (OSC) impliquées dans la promotion de la paix dans le bassin du lac Tchad.

Renforcer les acteurs de terrain pour la paix dans le bassin du lac Tchad

Les participants, issus principalement de la région de Diffa mais également d’autres localités riveraines du lac Tchad, ont suivi des sessions intensives sur des thématiques clés telles que la médiation communautaire, la gestion des conflits, la résilience des populations affectées par les crises sécuritaires, ainsi que le plaidoyer pour une paix durable.

« Ce genre d’atelier est essentiel pour nous outiller face aux défis que connaît notre région. En tant qu’acteurs de terrain, nous avons un rôle central à jouer pour reconstruire le tissu social et rétablir la confiance entre les communautés », a témoigné Aïssata Mahamane, membre d’une ONG locale œuvrant pour la réintégration des jeunes déplacés.

Une initiative inscrite dans une dynamique régionale

Cet atelier s’inscrit dans un ensemble d’initiatives transfrontalières entreprises ces derniers mois pour renforcer la coopération et la paix dans le bassin du lac Tchad. En avril 2025, les gouverneurs de Diffa (Niger) et de la province du Lac (Tchad) ont signé à Blabirine un accord créant le Cadre Transfrontalier Diffa-Bol, un mécanisme inédit visant à promouvoir la stabilité, la gestion partagée des ressources naturelles et la cohabitation pacifique entre les populations frontalières.

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De même, l’atelier s’aligne sur les objectifs du Programme de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) appuyé par les Nations Unies et d’autres partenaires régionaux, qui encourage la participation active des OSC, notamment des femmes et des jeunes, dans les processus de paix. Lors d’un atelier régional tenu en juin 2024 à Yaoundé, Abdel Rahmane Diop, chef de mission de l’OIM (Organisation internationale pour les migrations) au Cameroun, a déclaré : « Il est essentiel d’inclure les femmes et les jeunes dans les processus de DDR pour qu’ils soient véritablement inclusifs et efficaces. Les femmes et les jeunes ont des perspectives et des expériences uniques qui peuvent contribuer à la prévention des conflits, à la réconciliation et à la reconstruction ».

Un levier pour la transformation sociale

À l’issue de l’atelier, plusieurs recommandations ont été formulées pour renforcer l’impact des OSC dans la région. Celles-ci incluent un appui financier accru, un meilleur accès à la formation continue, et la mise en place de mécanismes de coordination entre les différentes initiatives de paix dans le bassin du lac Tchad.

Pour les organisateurs, la mobilisation de la société civile reste un pilier fondamental dans la recherche d’une paix durable.

Alors que la région de Diffa poursuit sa résilience face aux défis du terrorisme et de la pauvreté, ce type d’initiative apporte une lueur d’espoir et témoigne de la volonté des communautés locales à être actrices de leur propre avenir.

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